Auteur
Lionel Bourg
(Photographie Michrl Durigneux)
Résident au Col de Jalcreste pendant Les Itinéraires Littéraires en Lozère : Cévennes, 1989
Notice biographique
Lionel Bourg est né le 27 juin 1949 à Saint-Chamond. Il réside à Saint-Etienne.
Après une quinzaine d’années d’enseignement, il se consacre uniquement à l’écriture à partir de 1989.
Auteur de nombreux récits, d’essais un peu rêveurs et de quelques poèmes, de carnets et de journaux qui ne dissimulent
ni ses enthousiasmes ni ses détestations, il s’efforce d’intégrer, au gré de ses amples phrases, la subjectivité la plus exigeante
au remue-ménage d’une contingence dont il cherche à comprendre la texture objective. Dès lors, le caractère autobiographique
de son œuvre s’affirme en regard d’un rapport au monde soucieux de la dimension sociale, pétrie de contradictions, fondant toute existence.
La sienne, très tôt marquée par la mort de son frère aîné, n’aura cessé d’osciller entre les remous de la mémoire et les assauts de l’imaginaire.
Ses textes en recueillent l’écho. L’intime y voisine avec l’événementiel. La prise en charge du douloureux héritage familial, prolétarien,
séditieux, avec le refus des généalogies identitaires que ce même héritage parfois véhicule. Insatiable lecteur de Rousseau,
de Proust et de Chateaubriand, d’André Breton et de Claude Simon, de Julien Gracq, de Faulkner, de Camus et de Kafka, de Rilke,
des grands prosateurs du dix-neuvième siècle et des poètes qui hantent les marges de la littérature, d’Artaud, de Georges Henein,
de Virginia Woolf et de Clarice Lispector, d’Antonio Lobo Antunes et de Thomas Wolfe, de Crevel, de Claude Lévi-Strauss et de Blaise Cendrars,
de Giorgio Manganelli, de Pessoa, de Walter Benjamin, d’Adorno, de Giorgio Agamben, il se reconnaît proche de quelques-uns de ses contemporains,
Pierre Bergounioux, Pierre Michon, Michèle Desbordes, Gérard Macé, Gilles Ortlieb, Patrick Laupin, Jean-Christophe Bailly, Claude Eveno,
Georges Didi-Huberman, n’oubliant pas de saluer avec constance l’œuvre de Jacques Borel, à ses yeux l’une des plus belles,
des plus fortes de la fin du vingtième siècle.
Collaborateur de nombreuses revues (Europe, Aube Magazine, Diérèse, Les cahiers intempestifs, Apulée, Théodore Balmoral,
Fario, Place de la Sorbonne, L’œuf sauvage…), il a par ailleurs écrit sur ou en compagnie de divers plasticiens (Philippe Favier,
Paul Rebeyrolle, Jean-Gilles Badaire, Jean-Marc Scanreigh, Jérôme Delépine, Dolorès Marat notamment), participant à la réalisation
de différents livres d’artistes et de plusieurs catalogues.
Invité par la Région Rhône-Alpes et la ville de Genève, il a suivi tout au long de l’année 2012 les traces de Jean-Jacques Rousseau
à l’occasion du tricentenaire de la naissance du promeneur solitaire. Cette mission itinérante aura donné naissance à ses ouvrages
voués à l’auteur des Confessions et du Contrat social.
Lionel Bourg a, entre autres, reçu en 1989 le prix Eugène Le Roy pour L’oubli et la mémoire des lieux (Didier-Richard),
le prix Rhône-Alpes du Livre en 2004/2005 pour Montagne noire (Le temps qu’il fait) et, en 2009, le prix Loin du marketing pour l’ensemble de son œuvre.
Des traductions partielles de ses écrits ont été publiées par des revues allemandes, italiennes, anglaises, espagnoles et roumaines.
IL dirige la collection L’Orpiment, dédiée à la poésie, aux éditions Le Réalgar.
Bibliographie :
Forte d’une soixantaine de titre, dont certains sont aujourd’hui épuisés, la bibliographie de Lionel Bourg se répartit
chez d’assez nombreux éditeurs. On retiendra, parmi l’ensemble de ces publications :
Chez Quidam :
L’Engendrement
L’Horizon partagé
Chez Fario :
J’y suis, j’y suis toujours
Ce que disent tout bas de si belles images (in Dolorès Marat, Mezzo Voce, photographies)
Chez Le Réalgar :
Ce serait du moins quelque chose
Un nord en moi
Demain sera toujours trop tard
Un oiseleur, Charles Morice
Et des chansons pour les sirènes
Chez Fata Morgana :
Les chiens errants de Bucarest
Jardin de poupées
L’ombre lente du temps
Chez La Passe du vent :
L’immensité restreinte où je vais piétinant
L’irréductible
À hauteur d’homme
Watching the river flow
Ou bien fils de si peu (in Un prolétariat rêvé, photographies de Jean-Claude Seine)
Chez Le temps qu’il fait :
Montagne noire (prix Rhône-Alpes du Livre)
Chez L’escampette :
Un arbre élu par l’orage
Rebuts de presse
La faute à Ferré
Quelques ombres portées
L’échappée
Chez Créaphis :
Où le songe demeure
Chez La fosse aux ours :
La croisée des errances, Jean-Jacques Rousseau entre fleuve et montagnes.
Chez Folle Avoine :
Le chemin des écluses
Chez Les Cahiers de l’Estuaire et le Centre Culturel Français de Douala (Cameroun) :
L’échéance du songe
Chez l’URDLA :
L’œuvre de chair (Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie)
Chez La Réunion des Musées Nationaux :
L’endurance du voyageur, in Les figures de la marche, un siècle d’arpenteurs (catalogue de l’exposition éponyme, Musée Picasso d’Antibes)
Chez Apogée :
Comme sont nus les rêves
Chez le Laquet :
Mortes pierres
Chez Cadex :
Dans la présente abjection des mondes
Matière du temps I et II
Dans le vent du chemin
L’ombre nue
Rien qu’une ombre inventée
Les montagnes du soir
Al dente !
Prière d’insérer
L’étoffe des corps
Friches
Fragments d’une ville fantôme
Où patiente la lumière
L‘absent
Chez Paroles d’aube :
Tirs de barrage
Droit commun
Torches d’ombre
Quelque chose de plus que la lumière
Babeuf, une passion qui commence
Chez Tarabuste :
Prose pour une égarée
Chez Jacques Brémond :
Contre nuit
L’étroite blessure du silence
Une certaine latitude
Journal d’Anduze
Lettre à Clara
Jalcreste (in Itinéraires littéraires en Lozère), 1989
Lettres de Lassalle
Chez Didier-Richard :
L’oubli et la mémoire des lieux (prix Eugène Le Roy)
Ouvrages parus aux éditions Jacques Brémond
Contre nuit - 1980
L'étroite blessure du silence - 1988
Lettre à Clara - 1989
Une certaine latitude - 1990
Journal d'Anduze - 1993
Lettres de Lasallle, fragments d'un livre d'amour - 2001
Itinéraires littéraires en Lozère, Cévennes - Collectif - 1989